Le texte qui suit aurait pu être un slam, mais non... Mon état d'esprit en a décidé autrement et j'ai décidé de faire une petite chronique!!!
Aujourd’hui en nous sommes en 2011, au cas où certains d’entres nous ne l’auraient pas remarqué, ou pour les nostalgiques, ceux pour qui le rap est mort au début des années 2000. Bref, le but n’est pas de faire un débat old school vs new generation, plus exactement Wu-Tang vs Cali Swag District ou encore moins Donell Jones vs Trey Songz (quoi qu’il en soit, dans ces deux périodes il y a du bon comme du mauvais).
Trêve de comparaison générationnelle, des nos jours avec l’éclosion de Facebook, Twitter et surtout Dailymotion et Youtube, nos rapports avec l’art musical ont considérablement changé pour ne pas dire évolué.
Avant d’aller dans le vif du sujet… Aujourd’hui dès qu’il y a une nouvelle chanson qui apparaît et qui nous plaît et/ou qui est tendance on n’hésite pas à la poster sur notre « WALL of fame » de Facebook (moi le premier).
Autrefois on attendait le dimanche soir minuit pour enregistrer les clips qui passaient dans MTV YO, mission culte du Hip Hop et qui était très précieuse pour les mélomanes que nous sommes, ah j’ai failli oublier, il y avait aussi Rap City sur AB1 le mercredi après-midi, et le présentateur qui concluait chaque émission par un « A bon entendeur, salut » ça vous rend déjà nostalgiques et je vois déjà certains d’entre vous ouvrir un nouvel onglet dans Safari, Internet explorer ou Mozilla et vous ruer sur Youtube pour regarder un clip bien Old School comme Gin & Juice (Snoop Doggy Dogg) ou encore You make me wanna (Usher).
Et c’est là où je voulais en venir… à YOUTUBE, qui à mes yeux reste une plateforme incroyable, pour la diffusion de clips ainsi que pour la promotion de jeunes artistes à « talent ». Malheureusement, elle est très souvent utilisée avec peu ou pas du tout de pudeur, sans vouloir rentrer dans un débat quelconque, je vais rester concentré sur l’aspect purement musical.
Personnellement, je trouve que toutes ces plateformes ont énormément démocratisé nos rapports avec la communication et les manières dont nous nous exprimons.
Elles sont devenues tellement accessibles que l’on se permet de faire ou plutôt de dire tout et n’importe quoi… prenons par exemple Amandine qui essaie de rapper et de parler de la pauvreté et des CFA au Sénégal ou encore le jeune Bilal du 74 devant sa webcam... ou encore Diallo (aaaaaaaaah c’est Diallo, c’est Diallo aaaaaaaaaah) de la foutaise tout ça (vous comprenez où je veux en venir ? du moins je l’espère).
Lorsque l’on navigue sur Youtube, on peut être agréablement surpris par le travail de certaines personnes comme l’on peut éclater de rire par l’absurdité d’autres et comme l’on peut avoir envie de « gifler » certains (mais dans ces situations-là, restons zens et cliquons sur le la vidéo suivante :-) )
Beaucoup de personnes font de la musique, mais beaucoup ne le font pas par amour de cet art, mais plutôt parce qu’ils aimeraient toucher le rêve américain de plus près, vivre comme Chris Brown (I get what you get in 10 years, in two days.. look at me now) voilà pour la petite synthèse… mais toute petite vraiment.
Revenons à nos moutons, YOUTUBE, mais quel bel instrument de propagande, tout le monde s’amuse à balancer, uploader, faire tourner ses propres vidéos, ses propres performances artistiques.
Ne devrait-il pas y avoir une loi interdisant la publication de certaines de ces absurdités, vous allez me dire, que c’est peut-être archaïque comme monde de pensée… Honnêtement, je suis pour la liberté d’expression mais pour la liberté d’expression correcte et au sens propre du terme.
«Quand tu as un vocabulaire aussi faible, que tu ne peux pas écrire une phrase sans faire 15 fautes d’orthographes et que tu as besoin d’un métronome pour poser un 16, il faut peut-être songer à arrêter le rap et retourner en classe » dixit Femi Fox…
Les puristes diront « REAL TALK, YOU KNOW WHAT THE F#@?K I MEAN »
Retourner en classe mais pas pour faire acte de présence, pour réapprendre mais cette fois pour de vrai ;-)
Je suis très friand de découvertes, et le fait de savoir qu’autour de moi il y a des filles et des garçons qui se donnent à fond pour faire du bon boulot, pour «exceller» dans leur domaine quel qu’il soit, danse, chant, rap, deejaying (je sais pas si c’est comme ça qu’on écrit… les corrections sont les bienvenues) c’est un effort que je ne peux que SALUER… chapeau bas les amis !!!
Et des artistes locaux qui « assurent grave» et « avec des flow de ouf », je vous assure il y en a et je ne sais pas quelle mouche leur a piqué, mais en 2011 ils se lâchent et c’est tant mieux pour le Rap Game Suisse.
Je ne citerais pas de noms (pseudos), par peur d’oublier certains et pour ne pas être accusé de favoritisme lol.
Alors je dirais, fais du rap si tu as un message pertinent à transmettre, fais du rap si tu as du talent et/ou que tu maîtrises les punchlines, les égo trips et que tu sais ambiancer les gens susceptibles d’écouter ce que tu feras. FAITES NOUS KIFFER BORDEL
Désormais, les freestyles ne se font plus dans les caves ou autour d’une bouteille de Jack Daniel’s à Montbenon (clin d’œil nostalgique) mais dans les respectives chambres/studios, devant une webcam ou avec un caméra man qu’il soit professionnel ou amateur…
Le Hip Hop perdrait-il en altruisme ? Naaaan… je n’y crois pas!
Honorons le Hip-hop comme beaucoup l’ont fait et continuent à le faire :
Common – I use to love H.E.R. (hearing every rhyme)
Erykah Badu – Love of my life (Brown Sugar soundtrack)
KRS One – Hip Hop
Dead Prez – Hip Hop (un son pour les guerriers)
Das EFX – Real Hip Hop And many more…
HIP-HOP(E) IS MORE THAN A CULTURE…
A bon entendeur… Salut ;-)
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